Le Québec doit se trouver un nouveau projet rassembleur!
Je n’ai que 25 ans, donc je n’ai pas eu la chance de vivre la révolution tranquille et ce n’est malheureusement pas mes cours d’histoire du secondaire qui m’en ont beaucoup appris sur cette période charnière du Québec. J’avoue être un peu déçu et jaloux de ne pas avoir vécu cette période, car quand on se compare, ont se désole…
En effet, « dans le temps », ils avaient une population qui était engagé, qui participait aux débats d’idées et qui voulaient que les choses bougent. Nous, nous avons un taux de participation qui frôle l’indécence et une population blasée et écœurée de la politique. Ils avaient des politiciens fougueux, rêveurs, qui n’avaient pas peur de parler fort pour défendre leurs opinions. Nous avons des politiciens professionnel de la langue de bois et un premier ministre avec les deux mains sur le volant, mais qui n’en fait rien et accusé à mot à peine voilés de corruption. Ils ont eu le courage d’exproprier les grandes entreprises, nous on leurs demandent une cotisation politique. Bref, vous comprenez le topo. Eux, ils avaient un rêve, un idéal! Nous, nous avons de l’amertume et de la méfiance.
Ont peux blâmer autant la population que la classe politique pour cette situation désastreuse, mais chercher un coupable n’apporte pas de solution. Et cette solution, c’est d’avoir un rêve collectif, un projet rassembleur qui mobiliserait toute la société pour avancer vers un objectif noble.
Une idée qui serait dans l’ère du temps, tournée vers l’avenir tout en réglant des problèmes à court terme. Le plus beau c’est qu’une idée comme ça existe!
La nature même du gouvernement est d’être un facilitateur, une courroie de transmission entre différents acteurs (citoyens, entreprises, organisme divers, gouvernements étrangers, etc.). Il doit répartir des ressources avec le moins de perte possible, ce qui est loin d’être le cas de notre bureaucratie actuelle. Pas que je blâme les fonctionnaires, mais plutôt l’infrastructure que nous avons rafistolée au fur et à mesure des changements de gouvernement. L’état doit donc devenir un spécialiste, un « courtier » de l’information. « Nationaliser » le stockage, le traitement et la diffusion de l’information, sous toutes ses formes. Il serait temps qu’il se dote des outils à sa disposition pour assumer son rôle avec efficience, car la bureaucratie actuelle n’y arrive pas et n’y arrivera jamais avec les outils dont elle dispose.
Cette idée n’est pas novatrice dans le sens que ses principales composantes existes déjà et le milieu informatique y tend de plus en plus, la nouveauté, c’est qu’un État l’apporte à un niveau inégalé! Il s’agit de la numérisation totale des données et de leur accessibilité via internet, le tout combiné au « cloud computing » (« informatique dans les nuages », pour les pures et dures de la loi 101). On pourrait appeler cette idée le « Web 3.0. »!
L’idée, c’est que le gouvernement virtualise au complet sa paperasse et devienne une immense banque de donnée.Courchesne parle de sauver à peine quelques millions en fusionnant les services de paie et d’informatique. Moi, je parle d’investir des milliards, mais d’en sauver autant en moins d’une décennie.
J’entends déjà les gens qui disent que c’est utopique. C’est vrai que si on se base sur notre super projet de dossier santé, il y a lieu de s’inquiéter. Mais pensé à ceci. Google copie dans ses bases de données des milliards de pages web, en plus de Google Earth, Street View et tout le reste. Microsoft et Telus offrent des solutions clé en main de dossier santé, mais nous on est incapable de faire une « petite » base de donnée pour 7 millions de personnes! Dite-moi donc pas que c’est impossible, c’est juste qu’il faut choisir le bon projet et le bon soumissionnaire (un indice, il ne doit pas être nécessairement le moins chère, ni un ami).
Bref, il faut que notre gouvernement se transforme en Google, pour tout numériser et permettre des gains substantiels! Ne vous méprenez pas, c’est ce vers quoi on tend et le premier gouvernement au monde qui se lancera, prendra une longueur d’avance, car ses coûts administratifs diminueront tandis que sa souplesse et sa réactivité seront multipliés!
Je pourrais continuer longtemps, j’y pense depuis des années, mais vous devez avoir compris l’essence. Bien sûr la liste des embûches est aussi longue que celle des avantages (coût, sécurité, protection de la vie privée, transférer les logiciels existant en version « cloud computing», etc), mais pensez-vous que tout était rose lorsqu’on s’est embarqué avec Hydro-Québec et pourtant regarder le résultat!!
Ce projet est digne du 3e millénaire (on parle souvent du 21e siècle, mais on a aussi changé de millénaire, il ne faudrait pas l’oublier) et oui il coutera sans doute plus de 10 milliards. Non je n’ai pas toute les solutions et non ce n’est pas LA solution, mais plutôt un outil qui symbolise celle-ci et qui à le mérite de nous obliger de tout repenser! De plus, elle est orienté vers l’avenir, car elle est, par nature de la technologie, conçu pour être facilement mise à jour, changé et évolutive, toutes des qualités essentielles dans l’avenir! Mais la vraie question est : est-ce que nous avons les moyens de ne pas le faire??? Moi, je crois que non!
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